CONFÉRENCES – Entrée libre
Aucune réservation n’est nécessaire pour assister aux conférences
Quand : le jeudi, 1 fois par mois
PROGRAMME DES CONFÉRENCES DE SEPTEMBRE 2024 À FEVRIER 2025
JEUDI 10 OCTOBRE 2024
RICHARD WALLACE EN SES MAISONS de Bagatelle à Hertford house
par Fabrice Conan, historien de l’art
Fils naturel d’une noble écossaise ruinée et du marquis de Hertford alors âgé de 18 ans, afin de faire oublier sa naissance illégitime, la vie de Richard commence de façon aventureuse, à Paris, où il est élevé loin de l’Angleterre qui le vit naître en 1818. Il rencontre Flaubert et Delacroix, et commence modestement une collection de mobilier et maîtres du XVIIIe siècle. Ses acquisitions s’enchaînent tout comme ses actes de philanthropie en particulier pendant la guerre de 1870. Afin de donner un écrin à sa passion le domaine de Bagatelle acheté par son père en 1835 est encore embelli par ses soins et il redonne le lustre que ce pavillon avait lors de sa création par le comte d’Artois en 1777.
C’est à Londres qu’il décide de déplacer ses collections réunies à celles héritées de son père à partir de 1872, où il crée son œuvre en hommage au siècle des Lumières et au plaisir des collections afin d’y exposer ses curiosités exotiques, armures et trésors du XVIIIème français. LA France voit partir à regret ses insignes chefs-d’œuvre, toutefois Wallace ne quitte pas totalement Paris, puisqu’il y décède en son domaine en 1890, non sans avoir laissé avant cela de nombreuses fontaines qui portent l’eau dans les quartiers de Paris et son nom emblématique.
JEUDI 14 NOVEMBRE 2024
LA COLLECTION BORGHÈSE
par Claire Grébille, historienne de l’Art
La collection Borghèse constituée par le cardinal Borghèse, neveu du pape Paul V, est une des plus éblouissantes de Rome. Scipione Borghese donne un écrin somptueux à sa collection d’antiques, de peintures et de sculptures modernes.
Constituant sa collection par tous les moyens, le cardinal rassemble des chefs d'oeuvre de Raphaël, Titien, Caravane et Bernin. L'histoire de cette collection, et des chefs d'oeuvre qui la composent, sera évoquée à l'occasion de l'exposition de ré-ouverture du Musée Jacquemart-André.
JEUDI 12 DECEMBRE 2024
MICHEL-ANGE, LEONARD, RAPHAËL
FLORENCE 1504 : ÉMULATION ET RIVALITES DANS LE CREUSET FLORENTIN
Exposition à la Royal Academy of Art de Londres
9 novembre 2024 – 16 février 2025
par Fabrice Conan, Historien de l’art
Venus pour attirer l’attention des mécènes de la puissante République florentine et susciter de nouvelles commandes, ces titans de la Renais- sance sont réunis le 25 janvier 1504 pour trouver l’emplace- ment approprié au David qu’achève Michel-Ange.
Après la mort de Savonarole, Florence connaît une parenthèse républicaine et le gonfalonier Piero Soderini voit dans le David une exaltation des valeurs républi- caines, symbole d’une Cité-Etat menacée par de puissants rivaux mais victorieuse.
Une copie en bronze est alors réalisée pour la France (un double oublié dans il sera aussi question dans cette conférence).
Léonard était également présent dans sa Toscane natale et participe à ces échanges. Dans contexte il n’est pas étonnant que le jeune Raphaël choisisse ce moment pour venir parfaire sa formation entamée à Urbino. Tout se passe à Florence en ce début du XVIe siècle ! Les dessins et études de Michelangelo, de da Vinci en témoigne. Ils s’affrontent dans le projet de décoration de la grande salle des Cinq-Cents du palais municipal le Palazzo Vecchio. Ce monumental projet, resté sans lendemain, a permis de réunir ces artistes dans une vigoureuse émulation.
Le creuset artistique de la Renaissance est en ébullition, cette exposition nous le rappelle.
JEUDI 16 JANVIER 2025
GUSTAVE CAILLEBOTTE
par Claire Grébille, historienne de l’Art
Né dans une famille aisée, ingénieur de formation et élève aux Beaux-Arts, Gustave Caillebotte aide à organiser la deuxième exposition impressionniste, mouvement auquel il reste fidèle toute sa vie. Sa peinture utilise la technique impressionniste mais en y ajoutant une structuration plus grande. Peintre de la vie urbaine, des loisirs nautiques, il se passionne aussi pour le jardinage, pas- sion qu’il transcende dans sa peinture. On lui doit le premier leg de tableaux impressionnistes à l’Etat, qui constitue le noyau de la collection impressionniste du musée d’Orsay.
JEUDI 30 JANVIER 2025
CHARLES-ANTOINE BRIDAN (1730-1805 )
LE PLUS CHARTRAIN DES SCULPTEURS PARISIENS
par Grégoire Hallé, directeur du Musée des Beaux-Arts de Chartres
Reçu à l’Académie royale de peinture et de sculpture en 1772 avec son Martyre de saint Barthélémy aujourd’hui au Louvre, Charles-Antoine Bridan (1730-1805) a partagé sa carrière entre la production de sculptures allégoriques profanes (la Fidélité, l’Hymen, etc.) et des scènes reli- gieuses principalement exécutées pour Notre-Dame de Chartres. Le sculpteur est en effet l’auteur d’un important pro- gramme décoratif sculpté dans les années 1760-1780 pour le chœur de la cathédrale, comprenant une Assomption de la Vierge et quelques grands bas-reliefs. Le musée de Chartres conserve un fonds important d’œuvres de Bridan, qui ont toutes été récemment restaurées. Cette conférence reviendra sur la carrière de ce sculpteur méconnu voire mal-aimé.